14 juin 2016 : petit-déjeuner du Club de l’Audace avec Loïck ROCHE, Directeur général de Grenoble Ecole Management et Président du chapitre des écoles de management

Repenser (re-panser) notre relation aux autres. Organisations, entreprises, partis politiques, personnes. Redonner du sens. Aller contre « notre état naturel », nos imperfections, nos réactions qui trop souvent pour ne pas avoir à grandir soi, n’ont d’autre objet que de détruire la valeur du voisin. Destruction alors de la valeur d’ensemble. On ne se rend pas plus beau en détruisant le beau autour de nous. Vouloir être plus fort que soi avant de vouloir être plus fort que l’autre. Travailler avec l’autre, « pour de vrai ». A commencer par réellement le regarder, l’écouter.

Oui, « comme dans un lotissement, la valeur de ma maison dépend étroitement de la valeur de la maison du voisin. Plus la maison du voisin a de la valeur et plus ma propre maison à de la valeur. »
C’est avec panache, optimisme, force et conviction que Loïck Roche a présenté au Club de l’Audace ce mardi 14 juin 2016 la Théorie du Lotissement. Théorie qu’il a développée à partir de l’enseignement supérieur, mais qui s’applique à de nombreux champs.

ESSEC, Docteur en psychologie, Docteur en philosophie, Habilitation à diriger des recherches en sciences de gestion, directeur général de Grenoble École de Management et président du Chapitre des Grandes Écoles de Management : tel est le parcours de cet homme. Spécialiste du leadership et du management, du bien-être des personnes et de la performance des organisations, auteur ou coauteur de 30 ouvrages et essais, il est à l’origine en France, avec John Sadowsky, du concept de Slow Management, et créateur de La Théorie du Lotissement (Editions PUG – ouvrage publié en mai 2016).

La Théorie du Lotissement, a poursuivi Loïck Roche, c’est vouloir le nivellement par le haut. Cesser de vouloir détruire ce qui fonctionne pour s’éviter d’avoir à travailler pour améliorer ce qui ne fonctionne pas. « Dans une forêt, écrit Kant (Vers la paix perpétuelle), les arbres se contraignent réciproquement [positivement] à chercher l’un et l’autre au-dessus d’eux, et par suite poussent beaux et droits. » La Théorie du Lotissement ne gomme pas la compétition. Elle la replace là où elle doit être. L’étymologie même du mot concurrence en atteste. Courir avec. Notion de partage. Porter attention aux autres. Avant même de progresser encore par l’émulation. Ce qu’on appelle à juste raison la saine concurrence.

La Théorie du Lotissement dépasse les champs de l’enseignement, des entreprises, de la famille. C’est un projet politique. C’est un projet de société. Oui on peut réformer, à trois conditions : avoir une éthique de responsabilité, montrer l’exemple, vouloir les autres maisons de mon lotissement les plus belles possibles.
Un politique, peut-être un parti, s’appropriera cette théorie. Ce qui n’était peut-être pas possible hier l’est aujourd’hui. Les valeurs de la République (attentions aux autres, bienveillance, mais aussi engagement, courage, responsabilité) peuvent être à nouveau énoncées.

Vous pouvez commander l’ouvrage de Loïck Roche « La Théorie du Lotissement »