28 mars 2013 : petit-déjeuner du Club de l’Audace avec Son Excellence Monsieur Tahsin BURCUOGLU, Ambassadeur de Turquie en France

Au cours de sa brillante carrière diplomatique et parmi les nombreuses responsabilités qu’il a eues au Ministère des Affaires Etrangères, Son Excellence Monsieur Tahsin BURCUOGLU a été notamment en charge du dossier chypriote, Chypre pays placé aujourd’hui sous les feux de l’actualité, puis a été en fonction à Téhéran, autre poste sensible. Il est devenu Ambassadeur à Sofia de 1997 à 2001, à Athènes de 2004 à 2007 et à Paris depuis le 1er février 2010.

Dès son arrivée en France il a su établir des relations diplomatiques intenses entre les deux pays et il s’est affirmé comme l’homme clé des négociations délicates aussi bien sur le plan diplomatique, qu’économique sans oublier la dimension culturelle.

Sur ce dernier point, à l’instar du romancier nobélisé, Orhan Pamuk, on peut dire de Son Excellence Monsieur Tahsin BURCUOGLU qu’il a beaucoup fait pour le combat et l’entrelacement des cultures, ce qu’il a prouvé dès sa nomination en France.

En effet, l’une de ses premières priorités a été de s’atteler à l’organisation de la Saison de la Turquie en France pour révéler aux Français ce qu’est véritablement la Turquie, à travers la richesse des civilisations qui se sont succédées sur son sol et de son histoire propre.
Cependant, sa fonction n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, notamment avec la question arménienne qui a donné lieu à un débat brûlant au cours duquel il a fait montre d’une diplomatie de tous les instants.

Il excelle aussi dans la diplomatie économique. Pour preuve sa contribution éminente au colloque qui s’est tenu au Sénat en décembre dernier intitulé : « Turquie : le pays à la plus forte croissance d’Europe » dont le but était la mise en relation des entrepreneurs turcs et français.
Avec un volume commercial de 61 milliards d’euros en 2012 et un PIB en progression de 4% pour 2013, la Turquie est devenue un acteur majeur des échanges commerciaux mondiaux, et une puissance économique incontournable sur les marchés européens.

Ce dynamisme économique envié par nombre de ses voisins européens a même été qualifié par le Président de la République Turque de « possible moteur de croissance » pour l’union européenne.
Fort de ces constats, quel serait aujourd’hui l’intérêt pour la Turquie d’entrer dans une Communauté Européenne dont nous découvrons jour après jour les limites ?