23 janvier 2018 : petit-déjeuner du Club de l’Audace avec Pierre-André IMBERT, Conseiller Social à la Présidence de la République

« Nous avons subi un décrochage collectif sur la qualification de la main d’œuvre »

Le Club de l’Audace a convié le 23 janvier dernier le conseiller social à la présidence de la République, Pierre-André Imbert.L’ancien directeur de cabinet de Myriam El Khomri est intervenu sur la réforme du paysage social français. Dans le viseur : la formation.

« Pour moi, la première audace, c’est d’être assez lucide par rapport aux difficultés successives de notre pays pour combattre le chômage », a reconnu d’emblée Pierre-André Imbert, soulignant du même coup sa présence au Club de l’Audace. Le conseiller social à la présidence de la République, ancien directeur de cabinet de Myriam El Khomri, a directement planté le décor et reconnu l’extrême complexité, depuis dix ans, à passer en dessous de la barre des 8 % de chômeurs. Il l’a également reconnu : le marché du travail fonctionne de manière inégalitaire, en repoussant les moins qualifiés et les plus jeunes.

Téléchargez l’article paru dans le Journal Spécial des Sociétés n°10 du février 2018, page 14-15

A propos de Pierre-André Imbert :

Pierre-André Imbert est diplômé d’un doctorat en économie de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et également titulaire d’un MBA à l’European Business School.
Au début des années 90, Pierre-André Imbert, étudiant en économie, rejoint le laboratoire hétérodoxe de l’Université de Paris I, le METIS – Mutations, espace et environnement, travail et emploi, industries et services. Là, il se lie à l’économiste Liêm Hoang Ngoc, alors maître de conférence. En 1995, les deux jeunes hommes manifestent contre les réformes de la sécurité sociale engagées par le Premier Ministre Alain Juppé.

En 1999, Pierre-André Imbert rejoint le Comité Scientifique d’Attac, dont il coordonne le premier livre, « Contre la dictature des marchés ». Il défend alors les 35 heures et dénonce la décentralisation de la négociation collective qui, selon lui, risque de créer une économie à deux vitesses. Il s’oppose également au rapport sur le plein emploi signé par Jean Pisani-Ferry, le futur architecte du projet d’Emmanuel Macron.

En 1997, Pierre-André Imbert abandonne sa carrière universitaire et sa thèse à Paris I pour devenir collaborateur d’Henri Emmanuelli et rejoindre la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Après l’échec de la gauche aux élections de 2002, il rejoint d’abord un cabinet de conseil aux comités d’entreprise, A Prime (groupe Apex). Xavier Lacoste, l’un des piliers du cabinet Altedia, se met en relation avec lui. Dirigé par Raymond Soubie, Altedia conseille une bonne partie du CAC40 sur les questions des Ressources Humaines. Entre 2003 et 2007, Pierre-André Imbert occupe le poste de directeur de projets chez Altedia, puis il dirige jusqu’en 2010 le département « ingénierie sociale, restructurations et réindustrialisation », avant de devenir Directeur général Adjoint d’Alixio. Puis en 2012, il est nommé au cabinet du nouveau Ministre du Travail, Michel Sapin et travaille notamment sur la « loi de sécurisation de l’emploi ». Le successeur de Michel Sapin, François Rebsamen en fait son directeur de Cabinet, une fonction que Pierre-André Imbert conserve lorsque François Rebsamen cède sa place à Myriam El Khomri. Après avoir travaillé pendant près de 5 ans au Ministère du Travail, il rejoint l’Inspection Générale des Finances (IGF) en tant qu’Inspecteur Général. Puis en 2017, Emmanuel Macron le nomme conseiller social de l’Elysée.