8 février 2018 : petit-déjeuner du Club de l’Audace François PEROL, Président du Directoire de BPCE

« La priorité pour BPCE : investir sur les plateformes digitales,afin d’en faire les meilleures du marché »

François Pérol était l’invité du Club de l’Audace le 8 février dernier, dans les locaux de BDO. Le président du directoire de BPCE (Banque populaire-Caisse d’épargne) est intervenu sur la transformation digitale des activités bancaires et d’assurances. Pour s’adapter, le groupe a dû repenser ces métiers en investissant massivement dans les outils technologiques et la formation.

Successivement inspecteur général des Finances, banquier d’affaires ou encore secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, quand François Pérol parle de «révolution industrielle et technologique », il semble plutôt sûr de lui. «L’arrivée concomitante à maturité de plusieurs technologies est en train de bouleverser le fonctionnement de l’économie et de la société, et nous devons comprendre ce processus pour l’appréhender correctement »,a notamment argué l’actuel président du directoire du groupe bancaire BPCE, lors de son intervention au Club de l’Audace,le 8 février dernier. Une révolution qui, selon lui, bouleverse en profondeur l’économie, mais davantage encore nos modes de vie, notre façon de consommer, nos relations de travail.

Téléchargez l’article paru dans le Journal Spécial des Sociétés n°22 du 21 mars 2018, page 13-14

A propos de François PEROL :

François PEROL est né au Creusot. Fils d’un pneumologue, il rompt avec la tradition familiale en ne choisissant pas, au contraire du reste de sa fratrie, des études de médecine. Il fait HEC, Sciences Po Paris et l’ENA (promotion Jean-Monnet) dont il sort major en 1990, ce qui lui permet d’intégrer l’Inspection générale des finances.

De 2002 à 2004, il est directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Francis MER. En 2004, il rejoint le cabinet de Nicolas SARKOZY à Bercy, puis le suit à l’Elysée en 2007 comme conseiller économique. Il s’occupe notamment des sauvetages d’Alcatel, de Bull, de France Telecom et de la recapitalisation d’Alstom. Il suit également la naissance de Sanofi-Aventis, négocie pour le gouvernement français avec la justice américaine pour la conclusion de l’affaire Executive Life, et organise la cession d’Ixis par la Caisse des dépôts et consignations aux Caisses d’épargne.

De 2005 à 2007, il est banquier d’affaires, associé-gérant de la banque Rothschild & Cie. A ce titre, il conseille Philippe DUPONT, PDG des Banques populaires, dans la création de Natixis.

En mai 2007, il est nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la République française, où il devient le « grand architecte du programme économique de Nicolas SARKOZY ».
Spécialiste des montages financiers et industriels, il travaille à la simplification de l’organigramme d’EADS, dessine le processus de fusion de Suez et GDF et soutient le rachat de 20% de Thales par Dassault Aviation. Il gère également le dossier Areva avec le retrait de Siemens, et bien d’autres dossiers.
Au moment où Nicolas SARKOZY prend la présidence de l’Union européenne, il le conseille dans la gestion de la crise financière. Il a notamment conseillé l’Elysée sur la fusion (initiée en 2006) des Caisses d’épargne et des Banques populaires, fusion souhaitée par l’Etat, prêt à injecter 4 à 5 milliards d’euros pour prendre environ 20% du capital du nouveau groupe. Après plusieurs mois de tergiversations des deux Présidents, l’Elysée reprendra la main en octobre 2008 jugeant que les dirigeants n’avaient pas géré correctement leur banque. Ils sont alors écartés au profit de François PEROL.

En février 2009, la Caisse d’épargne et la Banque populaire « approuvent les principes du rapprochement des deux organes centraux, devant conduire à la naissance du deuxième groupe bancaire français » et entérinent le 26 février l’arrivée de François PEROL à la tête du futur groupe, qui sera créé le 31 juillet 2009. Il quitte le jour même ses fonctions à l’Elysée.
Le 1er août 2009, Il prend la présidence du directoire du nouveau groupe bancaire BPCE et le 1er septembre 2009 la vice-présidence de la Fédération bancaire française avant d’en devenir le président à partir du 1er septembre 2010 jusqu’en septembre 2011.

Il a souhaité développer la présence du groupe bancaire dans l’assurance-vie, avec CNP Assurances puis à travers Natixis Assurance. Il mène également le rapprochement des réseaux mutualistes Banques populaires et Caisses d’épargne en engageant un vaste chantier sur la digitalisation, sujet que Francois PEROL a décidé d’aborder dans le cadre du Club de l’Audace.