Habitat et Humanisme

L’épargne solidaire, une clé d’avenir

Bâtir c’est toujours susciter un autrement ; pour le Mouvement Habitat et Humanisme, via ses foncières, c’est d’abord rechercher pour les plus fragiles, des liens les arrachant à des situations insupportables. J’entends parfois les critiques : HH s’occuperait trop d’argent, voire en gagnerait. Non.

L’Europe, un grand projet à sauver

J-15, un rendez-vous avec L’Europe. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’élection du 26 mai ne suscite aucune passion dans aucun des Etats membres. Comment pourrait-il en être autrement, la Grande Bretagne négocie laborieusement son retrait pendant que d’autres Etats hissent plus haut leurs barrières, au nom de la souveraineté. Ne viendrait-elle pas faire oublier les replis et traces identitaires éteignant les braises d’une Europe ouverte et solidaire.

Pourquoi suis-je là, parce que vous êtes là

Marie, dans sa 99ème année, a dû quitter sa chambre d’EHPAD pour être hospitalisée. Inquiète, bien que ne souffrant pas, elle demande vainement : « pourquoi suis-je là ». Parce que vous êtes là, s’entend-elle répondre par une auxiliaire de vie. A l’écoute de ces mots, Marie sourit et poursuit son interrogation : « suis-je là pour longtemps ». Il n’y a pas de nouvelle réponse, si tant est que la première en fut une.

L’attente, faute d’être habitée par la vie, est un désespoir

Dans la pièce de théâtre « Huis clos », Jean-Paul Sartre dit que l’enfer, c’est les autres. Ne serait-ce pas plutôt l’absence de l’autre, ce sentiment d’abandon vécu par ceux qui découvrent que, finalement, ils ne comptent pas ou si peu. Quelle attention est témoignée aux personnes âgées. Nombre d’entre elles sont entrées dans des maisons de retraite qui, si elles diminuent les effets de la dépendance, entraînent brutalement le retrait de la vie sociale.

Assez, la violence, l’heure est celle d’une relance du dialogue

La réussite des « Gilets jaunes », soutenue par une opinion jusque-là favorable, met cependant en échec les corps intermédiaires qui n’ont pas trouvé auprès du Gouvernement l’attention qu’ils espéraient. La violence a payé ! L’expression de cette crise sociale s’exprime chaque samedi depuis 8 semaines ; elle traduit la lassitude mais aussi la détresse de ceux qui n’en peuvent plus de n’avoir comme ressources que ce fameux « reste à vivre », avec comme corollaire des fins de mois qui commencent très tôt, laissant le goût amer de se sentir délaissés ou de ne compter pour rien au sein de la Société.

D’une indignation juste à une mobilisation, pour atténuer la violence de l’injustice

A partir de l’augmentation d’une taxe sur les carburants, nombre d’automobilistes ont revêtu un gilet jaune, soulignant combien l’impôt pouvait être anxiogène, d’où des désordres qui n’ont pas manqué avec l’occupation de péages et de ronds-points, puis de graves violences sur les personnes et les biens. Des symboles de la République ont été saccagés, comme l’Arc-de-Triomphe, non par des membres des gilets jaunes mais par des casseurs, triomphant dans le désordre pour n’avoir d’autres préoccupations que de briser, violenter les forces de l’ordre, voire les assassiner s’ils l’avaient pu.

L’heure est de redonner des couleurs à la République

Le jaune, couleur du soleil, connaît une éclipse assombrissant les relations. Les forces de l’ordre sont gravement attaquées par des groupuscules pillant et saccageant les symboles de la République, l’Arc de Triomphe, les Préfectures ou des lieux emblématiques de l’histoire de la Nation.

Attention accidents ! Ils sont signalés par les « Gilets jaunes »

La circulation est perturbée par « les Gilets jaunes », un mouvement informel qui n’entend pas se laisser cerner par des partis politiques soufflant, ici et là, leur adhésion, veillant à rester à distance d’une protestation nourrie par les réseaux sociaux. Le coût du carburant est l’étincelle qui fit jaillir une exaspération latente se traduisant par des barrages, sans susciter de violences entre manifestants et forces de l’ordre, même s’il y a lieu de regretter, le premier matin de la manifestation du 17 novembre, un accident mortel lié à la peur.

Ce mal-logement qui tue

Que de patience coupable face au mal-logement ! Dénoncé depuis des décennies, ce « cancer » social fait l’objet seulement de soins palliatifs. Quelle est la volonté d’en finir avec une souffrance qui ronge la Société, jusqu’à créer des fractures. D’un côté, ceux qui bénéficient d’un habitat et de l’autre, d’un abri compromettant l’avenir des occupants.

Lettre adressée par Bernard DEVERT, Président de la Fédération Habitat et Humanisme et Jean-Paul BETBEZE, Economiste au Président de la République

Monsieur le Président de la République, Le plan contre la pauvreté, que vous avez présenté au Musée de l’Homme, est accompagné de formules justes. Comme il est heureux d’entendre votre ardente volonté de donner aux personnes en situation de pauvreté les moyens concrets de leur authentique émancipation.