Habitat et Humanisme

L’enfant désarmé nous éveille à la fraternité

Des réfugiés serbes avec ses cinq enfants (de 1 à 13 ans) dans l’attente d’un sixième qui doit naître d’ici à cinq jours est à la rue à Lyon, sur une grande artère, à hauteur du 320 rue Garibaldi. Appelé par des personnes désemparées au regard de cette situation, je me rends ce lundi 28 novembre auprès de cette famille ; il est près de minuit.

Habitat et Humanisme veut changer d’échelle

Fondée par Bernard Devert, l’association Habitat et Humanisme, qui a logé depuis 1985 plus de 20000 familles en difficulté, voudrait accélérer la cadence. Objectif : passer du lancement de 1500 logements par an à quelque 5000. Dans ce but, elle vient d’écrire à l’ensemble des parlementaires et aux présidents des 500 plus grandes entreprises françaises afin de les sensibiliser et d’obtenir leur appui dans le contexte du vieillissement de la population. Habitat et Humanisme compte développer dans les prochains mois des projets de bâtiments bigénérationnels, associant personnes âgées et étudiants, dans la foulée de celui créé à Lyon.

Danielle AUROI, Députée du Puy-de-Dôme apporte son soutien à Habitat et Humanisme

Près d’un milliard de personnes mal logées dans le monde dont 3,8 millions en France : ces chiffres d’une criante réalité, nous font prendre la mesure de l’ampleur du fléau et de l’urgence du combat que nous menons. Garantir le droit au logement pour toutes et tous répond à une exigence de solidarité qui doit être une priorité de l’action de l’Etat. Il s’agit d’un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme. C’est pourquoi je milite en tant qu’écologiste mais aussi en tant que citoyenne pour une politique du logement renouvelée, inclusive, durable et bénéficiant à toutes et à tous.

Gabriel de BROGLIE, Chancelier de l’Institut de France apporte son soutien à Habitat et Humanisme

La montée en puissance de la Fondation Habitat et Humanisme-Institut de France depuis sa création en 2009 est spectaculaire et forte d’enseignements. Logements partagés bi-générationnels pour étudiants et personnes dépendantes sortant de l’hôpital ou personnes âgées, accueil de réfugiés, EPHAD, logements sociaux, « Ateliers de la diversité sociale » pour participer à la création, au développement et à la fabrication de formes nouvelles de cohésion, financements solidaires et échange de bonnes pratiques : la liste est impressionnante mais les besoins sont immenses et les interventions sont soigneusement choisies.

Un vent de tempête, du côté de l’Oncle Sam

Un coup de tonnerre dans l’espace politique que l’élection de Donald Trump. L'establishment n’en revient pas, pas davantage les représentants des Instituts de sondage annonçant la victoire de Hillary Clinton. Si les urnes ont donné un avantage au parti démocrate de plus de 206 000 voix, l’élection est sans appel, Donald Trump ayant remporté les suffrages nécessaires auprès des Grands Electeurs.

Audrey LINKENHELD, Députée du Nord apporte son soutien à Habitat et Humanisme

Le logement est un bien de première nécessité. Sans toit, sans logement décent, il est bien difficile d’élever ses enfants, de travailler, d’apprendre, d’étudier, bref, de vivre. L’association Habitat et Humanisme ne le sait que trop bien et c’est pour cela que depuis 31 ans, elle œuvre au développement du logement très social et elle accompagne les ménages à faibles revenus pour permettre le maintien dans leur logement.

Les expulsions, un drame banalisé

L’expulsion du logement est une mesure grave de conséquences pour se voir rejeter violemment du corps social : « vous n’avez plus votre place ici ». Aller où ? Rejoindre les assignés à la résidence des trottoirs ; plus de 28 000 sont dénombrés pour la seule ville de Paris, 144 000 sur le territoire. Les grandes villes étalent leur richesse sans trop s’indigner d’une telle exclusion.

Le Petit Chose, ou le drame de l’indifférence

« Hé ! vous là-bas », s’écriait l’instituteur à l’égard du Petit Chose qui n’était pour lui qu’une petite chose. Qui ne se souvient du roman d’Alphonse Daudet, largement autobiographique. Un enfant perdu, éperdu d’affection, rejeté à cause de sa pauvreté. Il y a tant de « Petits Choses », victimes d’indifférences meurtrières qui touchent en France des centaines de milliers d’enfants ; ils n’ont point d’avenir pour vivre un présent accablant.

L’optimisme ou l’énergie pour quitter le passéisme qui enlise

Vivre ensemble, faire ensemble, autant de chantiers à ouvrir pour s’éloigner de ces fractures qui ghettoïsent et participent à des communautarismes parfois violents, traduisant la désespérance de ne pouvoir faire société. La lucidité ne permet pas de s’évader des défis à relever. L’un d’eux est l’urgente nécessité d’une réconciliation de la Nation avec ses Cités.

Elever le débat plutôt qu’élever la voix

Les mots ne sont jamais innocents ; prononcés par les politiques, adeptes des phrases assassines, ils ont souvent pour dessein de faire réagir au risque d’être si excessifs qu’ils font rugir et rougir. La cohésion sociale s’en trouve alors abimée. La bête immonde sommeille et se réveille. Qui n’a pas entendu des propos inacceptables dans des réunions publiques ou les représentants de la Nation sont insultés pour défendre les valeurs républicaines.

Que les « diseux » s’effacent pour faire place aux « faiseux »

La parole est d’argent, le silence est d’or. L’adage bien connu est démenti chaque jour. Les « diseux » sont à la une du théâtre de l’inessentiel alors que les « faiseux », souffleurs des temps nouveaux, sont les oubliés d’un monde qu’ils préparent secrètement. Que de paroles mortifères jouent comme un anesthésiant – je l’ai échappé belle comme devant l’accident ! ? alors qu’il s’agit de s’associer à des énergies positives, créant des relations nouvelles.