Habitat et Humanisme

De bonnes nouvelles qui nous viennent de Rome

Il nous souvient de cette belle méditation du Pape François dans son Encyclique « La joie de l’Evangile » : « Comme elles sont belles les villes qui sont remplies d’espaces qui regroupent, mettent en relation et favorisent la reconnaissance de l’autre ! Comme elles sont belles les villes qui dépassent la méfiance malsaine et intègrent ceux qui sont différents ». Ne sommes-nous pas là au cœur de l’action d’Habitat et Humanisme, magnifiquement définie.

L’entreprise, vecteur d’ouvertures

Il est des cracs financiers qui font peur. Mon propos ne relève pas de ceux-là, mais d’un craquement, né d’une prise de conscience assaillant des forteresses que l’on croyait intouchables comme celle de l’argent qui, sans encore tomber, perd de sa hautaine assurance. Cette observation laisse présager un avenir plus humain.

Saint Valentin ouvre le Carême, tout un programme

Saint Valentin, patron des amoureux, s’invite le jour où les chrétiens entrent en Carême. Hasard du calendrier ou de l’incognito de Dieu qui nous demande de faire de ce temps celui de la joie. La joie. L’expression ne serait-elle pas antinomique avec le Carême. Non, ce temps est un don pour se préparer à un évènement inouï, incroyable, permettant à l’homme d’entrer dans son infini. Ces 40 jours, pour être une préparation à la Résurrection, traduisent un enthousiasme que connaissent bien les fiancés se préparant à célébrer leur amour.

La crise migratoire, et si elle venait transformer les relations entre les pays riches et les pays pauvres…

Que de lieux en Europe où débarquent des femmes et des hommes violentés par la guerre et la misère. Venus jusque-là, ils ne désespèrent pourtant pas. Quelle énergie les habite pour ne point capituler, consentant à endurer de nouvelles souffrances sur leur chemin d’exil. Tout a été dit, et souvent bien dit, sur l’inacceptable de ces drames. Reconnaissons, sans culpabilisation destructrice, qu’il reste beaucoup à faire pour que les demandeurs d’asile ou réfugiés ne soient pas rejetés après avoir été jetés.

Le respect, une des clés qui suscite et facilite les réformes

Le mouvement social du 30 janvier avait pour objectif de mettre en lumière le désarroi de bien des personnes âgées dépendantes, fragilisées socialement, mais aussi celui des soignants. L’action ne s’est pas présentée comme une revendication catégorielle, s’agissant d’alerter les Pouvoirs Publics et l’opinion quant à l’isolement que connaissent trop de personnes, confrontées à l’âge et à la dépendance, se considérant comme inutiles ; le personnel soignant a le sentiment de n’être rien ou peu, pour ne pas être reconnu.

Pour exister, les liens relèvent d’une éthique de la responsabilité

Lors de mes vœux, j’ai fait référence au livre du Petit Prince, mettant en exergue l’apprivoisement que Saint-Exupéry définit comme une invitation à créer des liens. Apprivoiser, c’est rechercher une attitude juste, s’exprimant souvent dans une vérité poétique où l’essentiel se dit sans se perdre dans des mots inutiles.

Le partage, chemin de liberté

Au nom du « libre-échange », l’argent trouve de grands espaces lui permettant de se libérer de sa condition de serviteur jusqu’à devenir l’idole qui, enflée de sa puissance, attire et attise alors même qu’elle est une des premières causes du saccage environnemental. François, dans son Encyclique 'Laudato Si', souligne que « le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète » (§ 161).

Les vœux de bonheur, l’appel à une certaine étrangeté

De bonnes heures que ces premiers jours de l’an, une quasi parenthèse signant la trêve qui n’est pas sans faciliter l’expression des vœux de bonheur. Des mots échangés, souvent rapidement, de peur de s’attarder ; le bonheur est si fragile que la tentation est de ne pas le préciser de crainte de s’approcher de l’éclipse qui viendrait l’assombrir.

Les migrants, un débat qui relève de l’engagement des Etats

Difficile pour le monde associatif de parvenir à trouver une position juste. L’hébergement des demandeurs d’asile est une protection nécessaire, mais il doit être accompagné d’une dynamique pour ne pas laisser des espoirs vains, destructeurs de la personne. La distinction entre réfugiés et migrants demande à être plus rapidement établie qu’elle ne l’est.

Le mécénat d'entreprise, signe d'une éthique en mouvement

Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, dans son dernier ouvrage : « Une économie à trois zéros » zéro pauvreté, zéro chômage, zéro émission de carbone », n’esquive pas les difficultés pour y parvenir, relevant que la première d’entre elles est d’ordre anthropologique : quitter la vision pessimiste de l’homme pour le considérer comme un égoïste. Qui peut contester une recherche qui s’est accélérée avec la crise financière de 2008, pour une meilleure attention au bien commun et/ou à l’intérêt général.